Coup de cœur

> La baignoire en bois. Une œuvre d'art unique de René et Laurent Cat.

 

 

 

 

 

 

 

 

>La cinquième méditation

Joseph Pacini a écrit - à la demande de la radio RCF Vaucluse - sept textes pour méditer sur les traces des vitraux de l'abbé Marcel Roy, peintre qui voulait apprivoiser la lumière.

Entre rien et lumière

 

  Cinquième jour.

À Vaison la Romaine, rendons-nous à la chapelle dédiée à Saint Quenin, évêque de Vaison au VIe siècle. Elle est construite sur l’emplacement d’une nécropole proche de la ville antique. En 1956, à la demande des monuments historiques, Marcel Roy compose et réalise pour cette chapelle vaste et lumineuse, deux vitraux au plomb parfaitement intégrés.

Deux vitraux de forme classique, présentent des similitudes dans la manière de traiter les surfaces et les couleurs. De petites surfaces trapézoïdales, irrégulières et striées de minces diagonales, mettent en perspective les formes et marquent le rythme des couleurs. Une égale intensité lumineuse équilibre les différentes nuances. Uniformité des formes, selon la règle, et diversité des couleurs !

Les tonalités de rouges, de jaunes toutes nuancées de bleus apportent des notes joyeuses à la ferveur de la méditation. Les deux vitraux au plomb sont signés au bas à droite : Abbé Roy mai 1956. Parfaitement adaptés à l’architecture, ils mettent en lumière le lien continu entre l’expression architecturale d’un lointain Moyen Âge et la modernité chahuteuse dans laquelle s’inscrivent ces vitraux.

Le prêtre qu’il est et l’artiste qui crée, se coordonnent, se soumettent à la beauté de la pierre pour transmettre la lumière qu’ils ont reçue. Offrir le soleil d’aujourd’hui certes, mais aussi apprivoiser cette lumière, venue de si loin, que le temps a glissée dans les pierres d’une chapelle romane.

Marcel Roy communique sa vision de prêtre avec le talent de l’artiste. Il invite à voir le monde quotidien éclairé par une lumière intérieure.

Francine Carillo nous oriente vers l’inépuisable

Dans le sombre/ des matins,/ on pourrait/ être tenté/
d’en rester/ à l’immobilité/ de laisser/ le cœur hiberner.
On est voué/ à la fragilité/ mais pourquoi/ s’en inquiéter ?
C’est à renouer/ avec une/ très ancienne fidélité/ que nous sommes conviés.
Si le froid/ mord jusqu’à la moelle, / il est une lumière/ qui ne connaît pas l’hiver,
une chaleur/ où se construit l’ardeur,/ une promesse où chante la tendresse./
Nous sommes/ ce que nous abritons/ et consentons/ à partager/
au large/ de l’amour/ jour/ après jour.

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